north district; résidences pavanées sur carpettes céladons; moineaux font chant de cour sous un zénith cuisant. bambins grouillent sur le goudron fumant, érudits s'abîment méninges de mots comme de maux, quadragénaires s'évadent au levé et senior se figent en beaux tableaux. c'est une cacophonie des âges, un marasme de lettres et de chiffres passés ou en devenir.

central district crescendo de buildings attise l'icare moderne; à la cime de béton se rêver sur le grand trône. opulence grasse fait briller les regards capiteux d'or et les estomac gloutons de chiffres. célébrer ici la puissance des gourmands, l'avarice des plus gâtés, la liberté des riches voleurs et l'ancrage dans les moeurs autolâtres.

Southwest district rétro vibrant de crade beauté, tapis d'asphalte tremble sous le caoutchouc tapageur; scène des canidés viciés, des gras vauriens, des sauvages et des yeux qui les dévient. libertés civiles grignotées sous les canines animales, ces affamés de l'ichor des plus démunis. c'est qu'ils font festin des gens de rien, dans l'attente d'un plus grand régal.

CENTER-SOUTH FRONTIER pègre se méfie des dogues aux babines soufrées; car cannibales se régalent des injustes, des rustres et des vauriens. ici l'on se tient en rangée droite, l'on carbure au cruor des gens de tort; l'on plante étendard aux couleurs d'une loi sans pitié. et civils se réfugient derrière cerbères qui défieraient tous les enfers pour ramener l'éden; pourvu qu'ils soient venus réparer les destins brisés.

southeast district dégueule de mille couleurs fait peinture d'une autre vie; ainsi briques narguent la palette d'apollon. héritage aztèque enchante la place des diables rouges; chants célèbrent l'antan et s'embrasent alors les coeurs en voyage. gueule aride hoquète poussières cuivrées puis bientôt les démons aux cent pneus, ces errants sédentaires aux crimes malins.

l'ailleurs pour les périples sans frontières, pour gober les horizons sans distance ni temps. des voyages comme le premier ou le dernier, au départ ou à la fin d'une vie aux contours changeants.

réseaux ne jamais se quitter; gavage de soi et d'autres, échanger sans compter les heures ou les villes qui séparent. se pavaner dans le vaste monte sans limites, se risquer aux méchantes popularités pour briller comme un astre trop bref.