| Llywelyn O'Ceallaigh < BLACK HAT /> faceclaim, © : b. barnes (©chatterley)
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saisons : quarante notes alignées sur la partition de son existence en mélopée automnale.
myocarde : même refrain au disque rayé, la chanson se joue en boucle dans une composition solitaire.
besogne : symphonie de l'hypocrisie en portée de noires et de blanches, supsco.py en harmonie sur un fond if1wereahacker.cs mineur.
district : north district en accord mélodieux d'une rue animée en gammes mais sans arpège.
# Jeu 22 Aoû 2024 - 14:08
no pain, no gain ambition is the path to success. persistence is the vehicle you arrive in. Comme un air de déjà-vu. Réminiscence coule sur l’épiderme. Toujours en train de traquer. Même routine ordinaire dans une ville qui ne l’est pas.
Gestes mécaniques similaires reproduits avec l’automatisme d’un automate bien programmé. Réactions humaines bientôt imitées ou condamnées à devenir l’inexpressivité affichée d’un robot mal-luné. Fatigue de l’esprit entame patience absente de mouvements de moins en moins maîtrisés. Flegme habituel se fait la malle, habitudes prises consomment cette envie de nouveauté et la question du pourquoi se pose sans pause dans ses pensées à la chorégraphie soignée. Jamais se laisser submerger, ni par ses pérégrinations internes que par la vie extérieure et pourtant, le pas assuré n’assure pas forcément la bonne direction.
La foi, ce concept abstrait. Ce besoin viscéral de croire en quelque chose. Une envie de donner une raison au rien et au tout. Justifier la création après la destruction.
Voleur veut se réfugier dans une église, endroit suffisamment sacré pour laisser un bout de conscience à Llywelyn qui n’est pas encore assez blasphématoire pour arrêter quelqu’un à l’intérieur d’un tel lieu. Juste un rappel de ces messes le dimanche où il était condamné à s’y rendre car trop petit pour décider d’assister à cette mascarade ou non. Petit garçon s’est rendu compte qu’il n’y avait qu’un seul dieu dans ce bas monde et qu’il se prénomme sobrement « la Mort » dans toute sa splendeur. Ni plus, ni moins. Et attention focalisée sur la bâtisse l’empêche de voir le coup porté en pleine mâchoire qui le déstabilise. La surprise se peint sur ses traits, le sang envahit rapidement sa bouche et sa langue palpe sa lèvre fendue sur le coup.
Ce n’était pourtant pas une journée destinée à tourner ainsi, lui qui sombrait dans l’absence de nouveauté, peut-être qu’il cherchait un revirement de situation, quelque chose qui le ferait virer ou chavirer. Stimuler son esprit bardé d’ennui, se mettre à la poursuite d’un voleur de sac jusqu’à se faire reconnaître par un autre sale type – ou peut-être que c’est lui et arriver précisément à cet instant où les deux hommes se battent. Un « fucking cop » craché entre un uppercut et un revers ; jusqu’à ce qu’on les retiennent tous les deux, qu’on les éloigne de l’autre. Des ricanements qui se font entendre, des mots murmurés à l’un et à l’autre. Les lieux sont légion dans toute la ville pour se battre et eux font ça devant un bâtiment sacré, en plein jour, le scrupule ayant totalement disparu. Llywelyn peut prétendre que ce n’est pas sa faute ; pas aujourd’hui. Plutôt une conséquence de ce qu’il a fait il y a quelques temps maintenant. « You're dead, you hear ? », menace étranglée ne parvenant même pas à faire frémir le flic qui se contente de le fixer froidement en silence.
L’autre a le nez cassé. Cocard satisfaisant à l’œil. Lui, la mâchoire touchée et la lèvre. Un coup dans les côtes, sans conséquence.
« You're lucky, there's a d- », celui qui le tient fini par le relâcher, considérant que l’Irlandais s’est calmé mais celui-ci coupe court à leur conversation, l’intérêt dirigé vers la bâtisse à quelques mètres d’eux. « Later », s’entend-il répondre en achevant de se dégager et se diriger à grands pas vers la porte menant à l’intérieur. Il se fiche du regard des autres ; aujourd’hui c’est lui la victime, rien à se reprocher si ce n’est avoir fait son boulot à un moment donné. Et il interpelle un homme qu’il vient de dépasser, un homme à la cinquantaine passée, l’aspect indéchiffrable. « Excuse me, have you seen a man, about thirty-five, black clothes, black hood, with a bag, come in here ? » Llywelyn O'Ceallaigh | |