| Serena Gianelli hell was boring faceclaim, © : jagger © vixen
saisons : pointe et tire 34 balles décochées pour armer désir de vie intense
myocarde : battant jusqu'à s'en foutre, amour déjà crevé, jusqu'à ce que son corps se sépare
besogne : banques éventrées dans son sillon, braqueuse en sommeil le temps d'une dette à régler, kappa pour les loups qu'elle sert en quelques verres armés
# Mer 21 Aoû 2024 - 20:57
you know i love the thrill of the rush i n f l u e n c eÉchappée sauvage en ligne de mire alors que le ventre est rempli d’muffins maison trop délicieux pour ne pas être engloutis à la sortie du four. La poupée a embarqué sa Barbie dans une fausse acalmie, à avaler quelques kilomètres de goudron pour débrayer côté désert. Musique trop forte et cheveux emmêlés par le vent sec de l’Arizona, elle déboite trop vite dans un dérapage contrôlé ourlé de son rire trop franc. Parce que l’allure de la vie sur la route lui manque, profite du moment pour se shooter à l’adrénaline et faire valser la brunette dans son siège jusqu’à arriver sur les lieux de leur futur délit.
Soleil cuisant sur les épaules et sable sous les talons, elle avait déjà repéré le spot loin de la route avec un arbre mort pour poser les cibles de verre. Stand de tirs improvisé au milieu du néant arizonien, braqueuse ouvre coffre sur sac de survie adapté pour l’occasion, que l’innocente biche mette mains sur métaux fumants encore dormants. Étalage de ses plus précieuses possessions, de la chevrotine au revolver. “Look, it’s all about finding what you’re comfortable with. Ultimately, it has to feel like an extension of your hand.” Cigarette s’embrase entre lippes carmines alors que prédateur observe proie au milieu des armes. “Don’t see it like a deadly weapon, more like an effective and impressive maybe protection?” Dodeline de la tête en chantonnant phrase de miel trop facile à dérouler. “In our… line of work, it could be useful. The boys can’t be everywhere anytime. And trust me, you don’t want to be a liability to them.” Rode enchanteresse, choisit plus petit calibre pour l’imposer à la belle, qu’elle sente le poid du métal froid au creux de sa main et s’y habitue. “Plus, in life, we can only count on ourself.” We’re on our own, kid. Argument qu’elle sent résonner dans le corps frêle en face d’elle.
Blondie entraîne alors bambi vers ligne de front après avoir installé en rang leurs futures cibles. Pointillés sur l’horizon, il ne reste plus qu’à prendre position. Palabres continuent pour expliquer comment charger les balles, la mise en place du corps, la gestuelle à adopter, le recul à anticiper, et blablabla. Adieu coeur tendre, bonjour la distance. Que la carapace se mette doucement en place. Et Serena souffle ses rêves carnivores fumés dans la braise, ses crocs plantés dans la chair prise entre ses filets que ses yeux bleus dévorent. “The tragedy of life is not death, but what we let die inside us while we live.” Amertume parfume pourtant ses dires enveloppés par l’apparence de son fantôme personnel. “So come on girl, live a little.” Il ne manquerait plus qu’elles se mettent à être émues, à montrer. Il ne manquerait plus que ce soit dramatique. Surtout pas avec celle qui n’élève pas la voix haute, pas de larmes, le visage passif, comme si de rien, la poitrine probablement lourde en silence, mais la chair qui fait mal tout à coup.
“Okay, let me show you.”
Bang, bang. She shoot them down. Éclats de tonnerre en plein désert. Échos s’font voix dans l’air évidé.
“Just aim your demons and shoot.”
Serena Gianelli | |