phoenix, arizona — thème city-gang sombre, flicaille, bikers. époque actuelle // réservé à un public mature et averti-18
wall of glory
hides the face, lies the snake;
terre suinte vermillonne, tapagée par les heurts de mille feux; poussière précieuse, que convoitent ainsi les bannières dissidentes. car meutes jacassent ainsi, comme chasse à courre. couchés sur montures rutilantes, reîtres arborent le cuir cousu au battant. ils gerbent l'ivre violence en marasme chantant comme saints paillards. et sur plèbe ployée, manigances ouvrent jugulaires en traînées caillées. car v'là que rouges cabales déparent l'humanité en mascarade affligeante; dans l'antre de l'oiseau aux ailes-flammes, cabots font montre de sales babines devant cavalerie, ces nobles barbares polissant l'écusson. mais ô belle ironie, à jeter ainsi soldats cannibales dans l'antre déjà ravagé!
saisons : existence triplée aux tripes faisandées fusine la fresque des affronts vénérés.
myocarde : en ordalie les chaînes viriles ; en malédiction, les peines imbéciles ; en sentence, la mort et ses crimes.
besogne : chienne des rues, déesse du macadam ; elle en respire l'éther, les veines et l'âme. paraphrénique hérétique se maquille de poussière, rit de sa misère. ses canines gâtées luisent au soleil de plomb qui fond, brûle, noircit sa charogne, la sacrant de l'ombre, la madone.
wonder this time where she’s gone wonder if she’s gone to stay ain’t no sunshine when she’s gone and this house just ain’t no home anytime she goes away.
when she's gone
crépuscule iodé dégueule gaupe relâchée sur les aspics ferreux de son nouvel exode. sur le museau, souffre parfumé ; au creux du ventricule, sécheresse piratée. c’est nouvelle âme qui ancre ses griffes sur les terres promises ; celles dont les chimères ne se sont jamais remises.
enfin, enfin, sorcière renifle ses enfers ; enfin, enfin, elle ne souffre plus de ses fers puisque souffle insipide a brûlé terrible geôlière.
ombre se glisse en mauvaise actrice dans la cabane désossée, le royaume des spectres et des peines oubliées. veines se crispent et griffes peinent contre besace lorsque rires fantômes résonnent dans l’ouïe sentimentale. il y a les maux doux crachés en promesses sacrées, les injures adorées comme malédictions adoubées ; il y a les secrets de bastingage nocturne, les confessions dans les jupons de la nuit brune ; il y a les colères et les regrets, les épiphanies au goût mauvais; il y a les intimités des âmes contraires et les explosions fraternelles de l’univers.
et toujours sœurs siamoises belles, cruelles, lames rebelles plantées, hurlantes, dans corps de souffrance figées, mourantes, dans cœur rance
mais je suis là, ô mes sœurs réchappée des ténèbres, calcinée de rancœur ouvrez les portes de nos paradis funèbres et buvez cul sec l’ire de mon coeur
carillon résonne à l’accueil déserté comme le faisait autrefois les sens alcoolisés. les coutumes, comme les monstres, ne meurent jamais. patience s’étiole sous patte malingre alors que s’étale le fruit du butin foldingue ; sac éventré sur billets à foison, bouteilles éventées en lot de consolation. grimace se fait clownesque lorsque les écuelles résonnent sur la table ancestrale, empire sous l’emprise de l’encore. bientôt madone canine s’enorgueillit de ses présents, dressant ligne alcoolisée sous l’œil de son sang.
puis, lorsqu’enfin les pas dans son dos résonnent et se figent
c’est l’adrénaline délicieuse qui afflue et afflige
queridas queridas he vuelto a casa
« i need a room » énonce rocailleuse comme sortie d’outre-tombe, fantôme et gardienne d’une gamine moribonde. « i have cash » agite sac sous mirettes comme preuve nauséabonde du crime d’autrefois. « what i borrowed and the interest of past years » silence retombe comme mystère profond ; quels méfaits pour obtenir tous ces dons ? « don’t ask » claque en foudre joyeuse ; sèche mais bienheureuse. « just know… that i payed for what i’ve done » résonne les années passées comme décennies ou éternité.
et, enfin, enfin, elles posent ses yeux sur la chair de sa chair sur les yeux de ses yeux
retenant les torrents de larmes, de rires se vêtant du pire comme une enfant
et soudain, l’explosion ; l’ivresse d’autrefois mêlée à la noirceur de l’antre noire donne aux beaux regards l’avènement du spectre. « joder ! come on chicas! que paso ? you should see your faces, it looks like you saw the holy virgin doing the hooker » les griffes saisissent le présent symbolique puisque l’eau sacrée lie ce qui est et ce qui a été, en poursuivant la mascarade qui sonne comme brutale bourrade : « así es como saluda a su hermana? » et sur les lèvres, l’acide de l’opium avant l’amertume de ses châtiments. « cheers bitches »
saisons : épopée sanglante, faucheuse arrachant les 33 souffles d'une fatalité nauséabonde.
myocarde : bouffé par les bêtes, restants rognés par l'Animal appartenant à une autre. side chick en éternel péché.
besogne : cavalcade rougie pour famille cornue quand filiation de l'ichor la fait jouer à femme de chambre dans motel des cousines dictées par l'appel des psychotropes.
district : en étendard de la saga sanguine, terre consacrée aux péchés jamais quittée, le south comme fief saccages.
Into the Halls of Illusions, visit yours And see what could've and should've and woulda been real But you had to fuck up the whole deal
m á g o a
motel mausolée, temple des excès sanctifié dans le passé ancré. chair de la chair, sang du sang, il est empire infernal des sœurs damnées, vouées à se perdre dans l'effluve de la poussière et des secrets. souillée est sa terre aux mile chimères, hantées par le passage des mécréants s'abusant de la tanière, gardiennes aux griffes centenaires prenant pourtant en étaux les deals crevants, car de leurs âmes, n'est que misères ô misères, cachées sous les draps et les rideaux, de l'empire familial il n'y a rien et l'univers entier.
gabriela en pièce rattachée, scellée dans tapisserie de chair d'une famille implosée. aux rires cinglants viennent pourtant s'accompagner loyauté de l'âme noyée — dans les excès de l'amour excédé, elle se baigne dans le trop, avalée par les vagues sauvages si cela permet aux Sœurs le répit d'une vie piétinée. harmonie brisée, sectionnée par l'abandon d'une des têtes, l'hydre se fracasse et heurt l'asphalte sous le poids de la trahison. nymphe choyée n'est plus que catin détestée, aux sentiments épiés elle n'en laisse que rares bouchées aux adelphes piquées d'une sale curiosité.
car elles savent ô, elles savent, que leurs âmes est scindées, que l'une est l'autre, mais désormais, il ne reste que brisures de ce qu'elles étaient,
et elle se ronge les os, mordille sa chair en chienne affamée. cache la blessure d'une guérilla silencieuse, se jette dans les étreintes souillées dans l'espère de l'entendre — mais seul silence mortifère se scande en ode sacrilège. elle se damne alors, se jette dans le styx inferno pour s'oublier, pour l'oublier et pour embraser les chimères ; car de l'espoir, elle n'en fait que misère.
se dévoile l'infernale en entendant glas cliquetant résonnant — des mains tenant les draps souillés réclamant éclatant bain; simple femme de chambre dans tenue décriée car ô, l'injustice d'être benjamine condamnée aux bassesses pour satisfaire aînées aux têtes gonflées. elle se fait alors prendre, saisir dans la glace, brûlant sa chair, devant visage familier — de l'être aimée qu'elle se voulait d'oublier. " we're full for now, " elle est garce menteuse, dégueule de sa langue de vipère la colère accrochée dans poitrail fulminé. dépose lourdement les affaires traînées. " come back in five years or something like that. " se dégoûte de l'affection et de l'amour, ne dégueule qu'affliction et malédiction. observe le fruit de ses péchés avant de cracher sur le sol de leurs espoirs, maudit maudit par sa présence. " fuck this, fuck you for acting as if you'd been on holiday for FIVE YEARS, you don't have the right to come back like that. " meurtrie, elle ensanglante le monde, asphyxie les siennes de sa rage. chassant du regard les Autres adorées, ne voyant que la moitié d'elle qu'on lui a arrachée. " vete a la mierda bitch. " qui gronde en plainte purulente; se refusant la souffrance, chienne ardente préfère prendre fuite, bousculant la retrouvée d'une épaule frêle avant d'inspirer l'air brûlant cramant ses poumons,
dans l'espoir d'oublier et de se réveiller, de cramer pour crever, damnée qu'elle est en éternité.