phoenix, arizona — thème city-gang sombre, flicaille, bikers. époque actuelle // réservé à un public mature et averti-18
wall of glory
hides the face, lies the snake;
terre suinte vermillonne, tapagée par les heurts de mille feux; poussière précieuse, que convoitent ainsi les bannières dissidentes. car meutes jacassent ainsi, comme chasse à courre. couchés sur montures rutilantes, reîtres arborent le cuir cousu au battant. ils gerbent l'ivre violence en marasme chantant comme saints paillards. et sur plèbe ployée, manigances ouvrent jugulaires en traînées caillées. car v'là que rouges cabales déparent l'humanité en mascarade affligeante; dans l'antre de l'oiseau aux ailes-flammes, cabots font montre de sales babines devant cavalerie, ces nobles barbares polissant l'écusson. mais ô belle ironie, à jeter ainsi soldats cannibales dans l'antre déjà ravagé!
saisons : sur ses traits poupons rayonne l'éclat de ses VINGT-QUATRE années d'insouciance maquillée. pétillement frétillant d'un printemps juvénile.
myocarde : animé par chaque battement d'aile, INSATIABLE d'amour, tant il en a à donner.
besogne : étranges coïncidences heureuses d'étoffes diverses aux assemblages bigarrés, VENDEUSE loufoque en cette bâtisse non moins cinoque, “SILLY SUE” THRIFT SHOP.
district : foyer chatoyant en terres abrasées, SOUTH DISTRICT sera berceau et tombeau.
all the other kids with the pumped up kicks you better run, better run
belle lune fait tomber son manteau d’étoiles et sous l’oeil des astres scintillants, chapardeuse se fond parmi les ombres. la nuit pour terrain de jeu favori, chaque crissements et cliquetis déclenche panique-mécanique, alerte le battant qui s’affole et fait battre cette douce musique. terrible gamine crapahute parmi les voyous, s’offre virées à vélo quand d’autres font crisser les bécanes. candeur habite le coeur mais dans le ventre c’est la même liberté qui bouillonne.
oh elle est belle, belle d'innocence parmi ribambelle de vauriens
car le monde se découvre à ses yeux comme une toute première fois ; brise caresse la peau laiteuse, fait soulever ses cheveux d'or quand les yeux affamés inventent histoires fabuleuses derrière les rideaux tirés. ombres chinoises dessinent amour-passion, foyers-ardents, fratries aimantes, et sourires sur le visage de la rêveuse passante. bicyclette échouée sur le bas côté, blonde juvénile déambule funambule sur une corde invisible – cette fine frontière entre bitume et le vide. elle se voit au bord d'un grand précipice, et peut-être qu'elle s'y trouve lorsque trésor fait poindre malice.
fenêtre devient vitrine de somptueux joyaux pour pie curieuse qui se révèle petite voleuse. enfance crapuleuse ressurgit au bout des doigts habiles qui traficotent les trois gueules de la serrure-cerbère de l'antre aux milles trésors dont la lune révèle l'éclat. pas de velours s'infiltrent dans la bâtisse endormie, piètre-forteresse sans gardiens. plus rien ne vient interrompre la psyché hypnotisée par le reflet de ce qu'elle n'a jamais pu- n'aurait jamais dû posséder. malfait orchestré sans laisser de traces, l'apprentie-bandit s'échappe dans la nuit en tenant dans ses mains le butin. drapé dentelé est porté près du coeur avant de rejoindre le panier du fidèle destrier, et le conte aurait pu finir ainsi. chevalière triomphante retournant au bercail accompagnée de sa dernière trouvailles – sans compter subtile-tenaille qui murmure dans son dos. – hello? s'échappe en échos au monstre tapi d'ombres nocturnes. sans drame, sans état d'âme, frêle demoiselle revêt masque d'insouciance pour échapper à la pénitence.
saisons : jeunesse s'érode et se multiplie, s'avorte et se remémore ; éclipse appelle vieillesse mais refoule les instincts génésiaques, vomissant être solaire aux rayons héliaques ; ((trente-cinq ans))
myocarde : miché des lunes pourpres s’enorgueillie de ses carnages sans soleil, de ses oraisons amoureuses aux fins vermeilles. Libre sans d’autre horizon que l’écume délicieuse perlant aux margoulettes furibondes.
besogne : itinérant funambule, chef et protecteur des veines empoisonnées, aigrefin séducteur de l'immortelle beauté. la manipulation féroce agite et stimule les conceptions criminelles, celles qui subtilisent silencieusement le nectar de la richesse oubliée ; cambrioleur professionnel aux allures de sardanapale
ombre léonine s’enroule et s’incline sous les rayons véreux de l’empereur miséreux. comme un spectre, terrible malhonnête prépare sa dernière quête ; celle de l’infante du soleil qui rêve à de nouvelles merveilles. gracile se pare d’une cape de lumière pour dissimuler l’imbroglio qui dégouline de ses jolies canines. sous les corolles, un peu de poison ; sur les nuages, un air de typhon. joli carnage régale pupilles professionnelles, promettant trésor sous air de pimprenelle. court-métrage en noir et blanc hachure de plans coupés le voyage innocent ; l’air violoné en arrière-plan, couvert du bruit des piafs oniriques. puis, princesse de la ville se défait de sa jolie couronne, illuminée par la soie lactée offerte au plus gourmand.
et le vice court, sourd, sur le cœur four il la prend, la sent, la fend de ses pourtours ô petite hirondelle, quelle laideur dans tes prunelles !
il y a de l’indécence dans l’innocence de cette chapardeuse, qui se sert sans supplique et se marque au sceau satanique. au guidon de son bolide, jolie fuyarde s’apprête à regagner sa course contre le zéphyr, sentant peut être déjà la morsure du boa sur le derme fragile. « hello ? » répète, la surprise perlant sur la langue, le fauve élimé. « is that what you would say to the owner of this dress? » les ténèbres glissent des épaules fuselées et révèlent étrange hermès aux airs de larron amusé. « hello ? » vilain perroquet souligne l’absurde mais les lippes étirées dégagent une onde de félicité ; entre air de clown et de faux allié. « even if your angelic air is very – very, trust me on that- convincing, I doubt it will be enough to hide the loot stored under everyone’s noses » mirettes plongent sur panier et tire gueule agacée, ennuyée, importunée par la situation qui se traine. « don’t get me wrong : it was a nice shot, really, congratulations » clap de fin sur double poings annonce pourtant conclusion du pire : « but you didn’t see that » jolie objectif se dévoile sous grimace comique, dissimulé entre les briques impartiales de leur règne animal : « yeah, we have a problem, don't we ? »