épopée révolue d'un passé transcendé, à la mémoire égorgée elle vient se baigner dans les atrocités qu'elle se veut d'oublier. spectres de l'enfance mordillant ses chevilles, clébards aux dents longues bavant sur sa chair, maudissant son être. sauvée par le gong d'une amitié entre deux enfants d'Harpocrate — salvateur est le silence pour les êtres condamnés par l'ichor gâté. Moires jalousent se veulent impitoyables, sectionnent alors le fil d'un destin partagé, condamnent et brisent le lien de deux vauriens.

elle cache alors les miroirs, se refuse à voir son infamie. ressent la pourriture rongeant son intérieur, le fiel dans sa bouche attaquant ses lèvres rougies par les attaques inlassables de ceux désireux de ne jamais la garder. pourrie tel le fruit dans un jardin d'éden cramé, elle se sait condamner et alors ô, elle vogue  dans l'éternité cendrée, frôle la petite mort et l'ultime frisson réchauffant sa carne glacée. s'écœure du monde pour mieux le haïr, renonce à son humanité trop prononcée. fausse guerrière, pitre déguisée se croyant capable — n'est qu'incapable leurrée depuis les années.

tanière retrouvée, au visage las s'accompagne posture trapue d'une prédatrice crevée. las, ô las, des éclats de voix et des frustrations, son enveloppe se fendant alors et c'est l'infant abandonnée qui se dévoile. fierté mal-placée piétiné lorsque tombeau s'ouvre sous son nez, souillé par la présence imposée du mâle affectueux à la manière d'une épine logée dans le pied et refusant de se séparer d'une chair rassurante par son étreinte. " Are you kidding me??? " elle crève la fillette, s'esclaffe en hommage mal-placé au paternel. violentes sont les explosions, éclaboussant les murs d'une chambre à la chaleur éphémère, teintant de rouge écarlate les murs grisonnants, ayant trop vus. fusille l'être, condamne le mal(-être). grogne comme l'animal qu'elle est, enfermée la bête est libérée. vient pourtant se taire, observe les affaires déplacées pour fuite dérangée. roule des yeux, reine des excès au pied d'un mur qu'elle ne peut grimper. attrape clope de ses doigts manucurés, dissimulant les secrets avant de rejoindre le cruel chassé — têtue est la nymphe des marécages arides, exigeant réponses avant de plier et d'exécuter volonté.

" Tell me first what is going on. You're scaring me. " fausse apaisée alors que briquet se refuse d'allumer sa toxine préférée — au dam des attachés inquiétés. " It's giving some kidnapping vibes and I don't really like that... "pythie ricanante, moqueuse à la gueule des divinités. " Got a light by the way? Mine's broken. " fatiguée n'offrant combat de gladiateur, bête crevée au pied de l'ami qu'elle ne peut oublier, lié par le serment du silence qu'elle ne peut condamner — rare à l'apaiser, désormais l'effraie.

empoisonne son âme, taire les murmures embrassant sa carne. hantée & terrifiée, elle se terre dans le mortifère, fait gloire à celle tant redoutée pourtant si souvent provoquée. inconsciente détraquée s'attache aux péchés, n'a plus que viles espoirs pour se sauver. cruel est le silence dont elle fait preuve — qu'il connait pourtant si bien, observant l'invité goujat si peu bavard crachant cependant la folie des affres qui semblent l'habiter. souffle la fumée de ses lippes, masque la vision d'un moment tragique. " Ever since we were kids, you've kept things from me, and I've never forced you to tell me... " se fait sainte madone, prêche sa paroisse pourtant saccagée par le fiel de ses péchés — sa honte peut-être, de faire hommage ainsi à la mater frappée par l'éclair divin. " But this time you better fucking talk and tell me what's going on because we're not kids any mores and I deserve to know what the fuck is going. " nuée des chimères dansantes sous ses ires, s'apprête à gober n'importe quelles âneries avant de se lasser — qu'elle crève avant qu'il ne plie devant sa sainteté. " Fuck this. "

arrachée par cabot mal-léché vrillant comme si il venait d'être frappé par lame tranchée. s'offusque du mouvement, se braque comme lorsqu'ils étaient enfants; miroir miroir, quelle laideur lui révélera-elle?
" CUT THIS BULLSHIT NOW. " se plante dans sol; provocant la joute des intangibles secrets. terreur terreur, saisissante et bouleversante fracasse l'armure, laisse l'ichor transparaître. mirage qu'elle dégage du regard, se fendant sur sol épousant l'embrassade de ses affaires — tristement, le tableau d'une mort oubliée, chassée en vitesse hors de son monde, laissant derrière elle les apparats d'une fierté éteinte. renifle péniblement, lucidité éphémère d'un mouton partant à l'abattoir cherchant réconfort dans l'ailleurs, divinatrice comprenant peut-être trop tardivement. " Don't grab me like that, ever. " toucher interdit et maudit, impose condition et exigence sans plier, ô gabriela, si seulement tu étais moins têtue. serre mâchoire, résonne le craquement des molaires bouffées à force de se serrer. râle subitement et bruyamment avant de saisir cuir provocateur, ornement de la discorde vient habiller la Dame cornue — en dernière valse, se veut sublimement infernale. " After that... — et si elle ne revenait pas? don't you dare come back to me. " assassine, garce impassible de la condamnation vient se plier à l'exigence dérangeante, sortie non pas par la force du goliath mais par propre volonté, ébranlée dans un passé elle se refuser à plier de nouveau.

" Your bike is fucking ugly by the way. " s'attaque à mécanique pour cracher sur emblème d'une meute phallique à la faire gerber si elle ne se jouait pas des apparences, car chatouille en son être, la peur, lointaine et écœurante,
à l'odeur du pater,
à l'image du monstre,
l'infant cachée derrière la Madone se terre.

gloire souillée, les entrailles disséquées jetées en pâture à la meute carnage. dégueulis d'informités, clébards enragés en malédiction, elle souille leurs descendances et leurs existences en silence, fulmine la rage et le dégoût en ornant le mépris le plus profond. car colère sonne mielleuse, meilleure sur les lèvres que la trahison du frère aliéné, bouffé par les canidés, n'est plus que vestige du passé qu'il se complait à piétiner à l'image de l'emblème infernale sous son pied. cage d'os s'agitant, palpitant décrochant alors que respiration se saccade en rythme avec l'affront. grotesque personnage, elle le damne et se jure d'affligée la condamnation.  " You are so fucking dead Chester.... " de l'ire miroitant sur l'Homme grossier, humiliée hyène se met à glousser face au danger, moqueuse d'une vie bâclée promesse des représailles rougeoyantes, vient à son tour salir le lien unissant leurs âmes esseulées, ô mille promesses pour n'en retenir qu'une seule macabre. " So, so fucking dead.... " crache la haine pour c(r)acher le malheur, ô la souffrance fait mal, bien plus que n'importe quels plaies purulentes, que la trahison est cinglante, transperçant l'âme pour détruire ses contours et ruiner les espoirs.

ne verse les larmes contenues dans ses yeux souillés, ne peut se permettre ô la vile satisfaction de les voir se plaire dans sa souffrance et terreur. car prisonnière esseulée se sait tristement chaperonnée par une meute mordant déjà sa carne — sent la brûlure des regards s'attardant sur la féminité qu'elle incarne, belle enfermée avec les bêtes, maudite elle se dit maudite. craint les horreurs se cachant sous leurs cuirs abîmés par les années à sévir. crache subitement à la gueule du clébard s'attardant trop, vilain offusqué se faisant moquer par les siens. elle attise, elle attise le feu de son bûcher dans l'espoir de s'enflammer dans une combustion spectaculaire. " You don't deserve to look at me, stupid dog. " elle se veut conquérante de sa tragédie, rejette les mâles ignorants se faisant chiendent, refuse leurs morsures baveuses, refuse la nouvelle humiliation, vient pourtant entendre les promesses sanglantes, faisant frémir l'échine, terrifiée la Madone. se voit enfourchée monture de fer, crève pourtant de sa répugnance, d'être cavalière d'un autre. prisonnière rougeoyante jetant le denier regard sur le frère damné —  masque se tombe et se brise, c'est la terreur qui vient la saisir, chantant et dansante au côté de l'interrogation ; le pourquoi résonnant dans le silence sectionné par le brouhaha des moteurs s'élançant. elle l'oublie et le maudit, encore et encore avant de se perdre dans l'horizon défilant,

elle se demande alors,
dans l'ultime damnation,
si mordre l'asphalte ne serait pas meilleure exécution,
ô souillon qu'elle est,
ne mérite-t-elle pas ultime satisfaction?

arrachée des pensées sinistres, dame cornue vient se perdre dans ses larmes s'envolant, conquérante n'est plus, crevée derrière elle au motel, laissée sur le trottoir maudit. ô que le courage est lâche, abandonnant sa plus fidèle dévote, car c'est dans l'épouvante qu'elle sera cueillie, arrachée de son Eden infernal, elle n'est, plus que poupée à l'allure d'une cargaison malfamée.

She have illumined this ruin by her own light,

Her own demise,
Chosen by her.